<

La nature dans la ville

La nature en ville présente plusieurs visages. On peut parler des forces de la nature qui nous contraignent, de la végétalisation d’une rue et de jardins potagers, ou de la nature comme un idéal en dehors de la cité. Pour éviter toute confusion, cette étude fait le choix de ne pas mentionner le mot “nature”. On préfèrera contribuer modestement à la clarté en nommant les phénomènes physiques en jeu, les mouvements de matières ou les éléments constitutifs du milieu, soient-ils vivants ou inertes. De même, quand nous faisons référence à un “écosystème”, nous évoquons simplement un ensemble d’interactions positives entre les éléments constitutifs du système que nous sommes en train de décrire.

 

Présentation de l’étude

La RIVP a commandé cette étude pour se projeter dans la transformation de ses espaces extérieurs. Au regard des besoins et des ambitions du bailleur,
cette étude se donne pour objectifs :

• de poser les guidelines pour les projets d’aménagements extérieurs
• d’expliciter une feuille de route à suivre pour atteindre les quatre objectifs énoncés
• d’illustrer la démarche par un exemple – Porte d’Orléans

Le périmètre de cette étude est le groupe d’ILM Orléans-Jourdan. Son contenu entend être applicable à l’ensemble des ILM du parc de la RIVP.

 

La réponse à la crise climatique est l’accumulation de solutions

Le changement climatique nous invite à créer des systèmes évolutifs et résilients. Les enseignements des deux dernières décennies invitent à délaisser la solution miracle au profit d’un réseau d’interactions positives. Notre savoir-faire est le Design d’écosystèmes vertueux dans l’environnement urbain. Notre méthode consiste à se décentrer des besoins humains pour intégrer plus largement les différents éléments constitutifs du milieu urbain. Pour structurer notre pensée et notre design, nous considérons quatre piliers ou ingrédients.

 

 

Le Sol

Le revêtement de couleur foncée, type enrobé, est la colonne vertébrale de la mobilité en ville et son pire fardeau en été. Un traitement local de la couleur du revêtement permet d’accroître son pouvoir réfléchissant (ou albedo) et de diminuer la captation de l’énergie radiative. Il peut s’agir d’une simple couche de peinture sur un matériau existant ou d’un remplacement complet.

 

 

L’eau

La redistribution des eaux de pluie est une pratique qui s’apparente plus aux usages agricoles qu’aux usages urbains à première vue. La ville imperméabilisée agit sur les précipitations à la façon d’un entonnoir. Toutefois, à mesure que les sols sont désimperméabilisés et que la végétation trouve sa place, les besoins en redistribution pour l’irrigation s’accroissent. Redistribuer l’eau consiste à renverser l’entonnoir pour conduire l’humidité là où elle est attendue, si possible par gravimétrie pour ne pas consommer d’énergie.

Les Plantes

La diversité des essences est désormais prioritaire sur les considérations esthétiques. Outre la multiplication des sécheresses, le changement du climat induit une évolution des populations d’insectes et de pathogènes encore méconnue des scientifiques et difficilement prévisible. Ce qui est identifié avec certitude c’est que différentes essences disposent de différentes expositions et différents mécanismes de défense. Ainsi, pour se prémunir contre ces risques de maladie ou de mortalité, la diversification des essences apparaît comme la meilleure solution.

 

Les Humains

Les entrées des immeubles sont regroupées à l’intérieur des cours. La circulation dans les cours doit donc permettre l’accès à chaque immeuble ainsi qu’à tous les espaces techniques et espaces de service. Nous avons dessiné la circulation la plus directe du portail de la cour à l’entrée de chaque immeuble. Dans la rue, la circulation automobile a été réduite à son minimum, 4m pour une voie à double sens. De chaque côté de la voie automobile, est prévue une circulation piétonne d’1,80m minimum.

 

 

Fieldwork a mené à bien cette réflexion sur une étude de cas : le Groupe Orléans-Jourdan. La méthodologie se décompose en 3 étapes : un état des lieux des espaces extérieurs, un cahier des charges pour l’adaptation climatique et des exemples d’application au travers de solutions intégratives.

 

Les exemples d’application découlent du cahier des charges et présentent des schémas généraux d’interventions applicables au site et déclinables à l’ensemble du patrimoine. Ils offrent des solutions pratiques pour renforcer le fonctionnement de l’écosystème et accroître l’effet du rafraîchissement. De cette faisabilité a découlé une commande d’études de maîtrise d’oeuvre. Une esquisse est en cours sur l’un des sites, permettant une mise en application des recommendations.

>

Please scroll

Photographie aérienne

Plan de masse du site

Mise en application ILM28-îlot 33

Mise en application ILM28-îlot 33

Vue d’une cour en été

Vue d’une cour en automne

Plan de masse du site

Mise en application ILM28-îlot 33

Mise en application ILM28-îlot 33

Vue d’une cour en été

Vue d’une cour en automne

La nature dans la ville

La nature en ville présente plusieurs visages. On peut parler des forces de la nature qui nous contraignent, de la végétalisation d’une rue et de jardins potagers, ou de la nature comme un idéal en dehors de la cité. Pour éviter toute confusion, cette étude fait le choix de ne pas mentionner le mot “nature”. On préfèrera contribuer modestement à la clarté en nommant les phénomènes physiques en jeu, les mouvements de matières ou les éléments constitutifs du milieu, soient-ils vivants ou inertes. De même, quand nous faisons référence à un “écosystème”, nous évoquons simplement un ensemble d’interactions positives entre les éléments constitutifs du système que nous sommes en train de décrire.

 

Présentation de l’étude

La RIVP a commandé cette étude pour se projeter dans la transformation de ses espaces extérieurs. Au regard des besoins et des ambitions du bailleur,
cette étude se donne pour objectifs :

• de poser les guidelines pour les projets d’aménagements extérieurs
• d’expliciter une feuille de route à suivre pour atteindre les quatre objectifs énoncés
• d’illustrer la démarche par un exemple – Porte d’Orléans

Le périmètre de cette étude est le groupe d’ILM Orléans-Jourdan. Son contenu entend être applicable à l’ensemble des ILM du parc de la RIVP.

 

La réponse à la crise climatique est l’accumulation de solutions

Le changement climatique nous invite à créer des systèmes évolutifs et résilients. Les enseignements des deux dernières décennies invitent à délaisser la solution miracle au profit d’un réseau d’interactions positives. Notre savoir-faire est le Design d’écosystèmes vertueux dans l’environnement urbain. Notre méthode consiste à se décentrer des besoins humains pour intégrer plus largement les différents éléments constitutifs du milieu urbain. Pour structurer notre pensée et notre design, nous considérons quatre piliers ou ingrédients.

 

 

Le Sol

Le revêtement de couleur foncée, type enrobé, est la colonne vertébrale de la mobilité en ville et son pire fardeau en été. Un traitement local de la couleur du revêtement permet d’accroître son pouvoir réfléchissant (ou albedo) et de diminuer la captation de l’énergie radiative. Il peut s’agir d’une simple couche de peinture sur un matériau existant ou d’un remplacement complet.

 

 

L’eau

La redistribution des eaux de pluie est une pratique qui s’apparente plus aux usages agricoles qu’aux usages urbains à première vue. La ville imperméabilisée agit sur les précipitations à la façon d’un entonnoir. Toutefois, à mesure que les sols sont désimperméabilisés et que la végétation trouve sa place, les besoins en redistribution pour l’irrigation s’accroissent. Redistribuer l’eau consiste à renverser l’entonnoir pour conduire l’humidité là où elle est attendue, si possible par gravimétrie pour ne pas consommer d’énergie.

Les Plantes

La diversité des essences est désormais prioritaire sur les considérations esthétiques. Outre la multiplication des sécheresses, le changement du climat induit une évolution des populations d’insectes et de pathogènes encore méconnue des scientifiques et difficilement prévisible. Ce qui est identifié avec certitude c’est que différentes essences disposent de différentes expositions et différents mécanismes de défense. Ainsi, pour se prémunir contre ces risques de maladie ou de mortalité, la diversification des essences apparaît comme la meilleure solution.

 

Les Humains

Les entrées des immeubles sont regroupées à l’intérieur des cours. La circulation dans les cours doit donc permettre l’accès à chaque immeuble ainsi qu’à tous les espaces techniques et espaces de service. Nous avons dessiné la circulation la plus directe du portail de la cour à l’entrée de chaque immeuble. Dans la rue, la circulation automobile a été réduite à son minimum, 4m pour une voie à double sens. De chaque côté de la voie automobile, est prévue une circulation piétonne d’1,80m minimum.

 

 

Fieldwork a mené à bien cette réflexion sur une étude de cas : le Groupe Orléans-Jourdan. La méthodologie se décompose en 3 étapes : un état des lieux des espaces extérieurs, un cahier des charges pour l’adaptation climatique et des exemples d’application au travers de solutions intégratives.

 

Les exemples d’application découlent du cahier des charges et présentent des schémas généraux d’interventions applicables au site et déclinables à l’ensemble du patrimoine. Ils offrent des solutions pratiques pour renforcer le fonctionnement de l’écosystème et accroître l’effet du rafraîchissement. De cette faisabilité a découlé une commande d’études de maîtrise d’oeuvre. Une esquisse est en cours sur l’un des sites, permettant une mise en application des recommendations.

Collaborateurs

Fieldwork
+
Marceau Guérin
Esta Matkovic
Elias Jean
Martin Orssaud

 

Illustration :
Julijana Bozic

Programme

Cours d’immeubles d’habitations

Client

RIVP

Année

2021

Localisation

Paris

Surface

7 620m² pour 6 îlots, soit 1310 logements

Budget

1 143 000 €

Phase

Etude de faisabilité